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Comprendre ce qui se cache derrière cette colère

Dans son livre « Comment comprendre l’Esprit » G. K. Gyatso écrit, je cite : « La colère peut se diriger contre n’importe qui, même contre nos amis. Nous pouvons aussi nous mettre en colère contre des objets, ou bien si nos désirs ne sont pas exaucés« . Nous avons tous de nombreuses expériences de la colère et nous en aurons encore bien d’autres tant que nous donnerons une légitimité à nos accès pathologiques de colère. Succinctement, la colère est un état d’esprit qui nous dit : « Ça m’énerve !!! » et nous voulons détruire ce qui nous énerve. Nous trouvons tout à fait normal de ressentir cette colère, confrontés à diverses situations de notre vie.

Ce n’est pas parce que nous nous heurtons à une difficulté ou à une contrariété que nous devons forcément nous mettre en colère. Quoi qu’il arrive, ce n’est pas une justification. Sans une véritable compréhension, c’est hélas la riposte la plus courante que nous adoptons. La colère peut naître également de la préoccupation de soi, de l’attachement à ce qui nous concerne. Parfois nous pouvons nous mettre en colère simplement parce que nous ne pouvons pas admettre que nous avons tort dans une situation bien précise. Une sorte de réaction d’autodéfense, qui soi-disant est un moyen stupide de se défendre, préférant rejeter la faute sur quelqu’un d’autre ou quelque chose d’autre.

Comment franchir les premiers pas pour se libérer de la colère. Générer une ferme détermination de ne plus se laisser prendre par la colère. Pour cela nous devons avoir une profonde conviction des dangers de la colère. La colère n’est pas simplement « crier », « taper du poing » et exploser. La colère est comme un feu qui peut se manifester sous la forme de petites étincelles mais aussi sous la forme d’un important incendie. Ainsi, la colère peut s’exprimer sous plein d’aspects différents. Lorsque par exemple, sous l’emprise de la colère nous crions, ce n’est qu’une extériorisation de notre esprit de colère. Mais nous pouvons aussi être dans une colère noire sans manifester quoi que ce soit.

Selon son tempérament, la colère d’une personne se manifeste de manière plus ou moins visible. D’où l’importance de bien comprendre celle-ci pour apprendre à la déceler rapidement dans notre esprit. Il n’y a rien de plus dangereux qu’une colère non identifiée. Elle se traduit par un comportement tel que : « Non, pas du tout, je ne suis pas en colère ! », alors que cramoisie, sa respiration s’emballe et que ses mains deviennent moites. Cela revient à contenir la pression dans une cocotte-minute prête à exploser, et qui finalement explosera. Mais parfois la colère se déclenche à la suite d’une circonstance banale ou sous forme de rancune insidieusement accumulée qui finit par se manifester.

En toute circonstance, nous devons dire non à cette colère qui se développe dans notre esprit plutôt que de l’accepter en argumentant pour la justifier. En amont de la colère règne dans notre esprit une confusion qui ne fait pas la distinction entre la situation extérieure, cause circonstancielle et le facteur mental colère cause substantielle présente dans notre esprit. Avoir un esprit de colère n’arrange pas les choses et ne se justifie jamais car elle fait du mal à nous-même et aux autres et de plus ne nous aide jamais. Tous nos états d’esprit perturbés proviennent du fait de notre vision incorrecte et de notre perception déformée du monde. Si la solution ultime à la colère est la réalisation de la vacuité, nous pouvons dès maintenant méditer et utiliser les opposants à la colère que sont la patience et l’amour.

Nous devons être particulièrement vigilants quand nos souhaits ne se réalisent pas, lorsque nous éprouvons des déceptions ou des contrariétés ou lorsque nous sommes amenés à faire quelque chose que nous n’aimons pas. Ce sont généralement de telles situations qui nous mettent en colère. Nous pouvons à tout moment décider de ne pas donner notre assentiment à cette colère et orienter notre esprit dans une direction plus constructive. Comment ? En nous souvenant que la colère est inutile, mais que sa présence renforcera notre détermination à détruire notre préoccupation de soi, la racine de tous nos problèmes. À travers de telles situations nous approfondirons notre compréhension du karma, en pensant : « Là, j’ai moi-même créé la cause de me mettre en colère dans cette situation, est-ce que peux vraiment ne plus jamais me mettre en colère ?« .

Rédigé d’après mes études et réflexions sur un enseignement tiré du livre « Comment comprendre l’Esprit », reçu dans le cadre du PF au Centre de Méditation Kadampa de Genève en 2015

Crédits Illustrations http://fr.123rf.com

L’attachement désirant, comment ça marche.

L’attachement désirant est une des principales perturbations mentales qui infeste notre esprit. Celle-ci s’insinue dans de nombreuses situations de la vie de tous les jours. Bien que son fonctionnement soit décrit ci-après, celui-ci peut être transposé en principe pour expliquer le fonctionnement de toutes les autres perturbations mentales. Dans cet article notre attention sera focalisée sur l’attachement désirant, que vous n’aurez pas de peine à reconnaître comme familier.

Attachement-01Par définition, l’attachement désirant est un esprit qui pense qu’un phénomène, un objet extérieur est pour nous une cause de bonheur et que le manque ou l’absence de ce phénomène ou de cet objet nous rend malheureux. Quelques situations courantes où l’attachement désirant se manifeste sont par exemple notre attachement désirant dans les cas d’accoutumance à l’alcool ou au chocolat, dans une relation avec un ou une partenaire pour ne citer que ces deux. De manière générale, en présence d’un objet d’attachement, nous perdons le contrôle de notre esprit du moment que nous sommes persuadés que notre bonheur dépend de lui, souvent à n’importe quel prix. Privés de notre objet d’attachement, il nous semble impossible d’être heureux. Et en particulier, pour l’alcool ou le chocolat, bien que nous nous savons dépendre de l’un ou de l’autre, persuadés que cela contribue à faire notre bonheur nous ne saurions nous en passer. Et dans une relation, tant que le ou la partenaire remplit nos attentes et nos désirs, tout se passe bien nous sommes Attachement-02heureux et dans le cas contraire c’est le début de la discorde et du conflit qui nous rend finalement triste et malheureux.

Parce que le bonheur ne dépend pas de causes et conditions extérieures mais est un état d’esprit, par conséquent sa cause doit obligatoirement venir de l’esprit. Ainsi, la vraie cause de notre attachement désirant provient d’un état d’esprit perturbé. Alors comment fonctionne cette perturbation mentale nommé attachement désirant? Ce fonctionnement peut être décrit en plusieurs étapes, comme par exemple dans le cas de l’attachement désirant à la réputation.

  • La nature de notre problème est que nous désirons de manière excessive que les autres pensent du bien de nous, que l’avis de l’autre compte beaucoup dans la manière de gérer notre vie. Dans notre mentalité actuelle, si les autres pensent du bien de nous-mêmes, nous avons confiance. Mais au contraire, lorsque les autres pensent du mal de nous, nous perdons notre confiance. À la manière d’une marionnette conduite par l’avis des autres, nous perdons le contrôle de notre esprit. Si nous basons notre confiance sur l’avis des autres, c’est une certitude que nous serons tantôt Attachement-03bien, tantôt mal. Mais en fait, ce que les autres pensent de nous n’est pas notre problème mais le leur. Notre problème est plutôt le sentiment que nous éprouvons en fonction de ce que les autres pensent de nous.
  • Les causes de notre problème d’attachement désirant. Si pour nous les choses de ce monde sont de la plus haute importance et sont les seules choses qui comptent dans notre vie, notre attachement désirant persistera quelles que soient les circonstances. Par contre si nous sommes un être spirituel pour qui les réalisations spirituelles sont prioritaires, nous avons de bonnes dispositions pour vaincre notre attachement désirant. Mais comment devient-on un être spirituel? C’est par le développement de qualités telles que la compassion, l’amour, l’appréciation de notre précieuse vie humaine, les moyens habiles pour aider les autres, une croyance dans la loi du karma et ainsi de suite. Par conséquent, nous devons développer une motivation sincère pour posséder toutes ces qualités qui s’opposent directement ou indirectement à l’existence de l’attachement désirant présent dans notre esprit.
  • Évidemment, il nous sera difficile de les obtenir sans aide. C’est pourquoi nous devons chercher l’aide des bouddhas et plus précisément celle de Dorjé Shugden. Ce bouddha protecteur gère notre karma et organise dans notre vie les conditions optimales pour notre libération du samsara puis de notre illumination. en lui faisant des requêtes appropriées qui béniront notre esprit pour activer le karma des opposants à l’attachement désirant qui nous affecte. Nous devons le faire avec une foi sincère du plus profond de notre cœur sans attentes particulières. comme Dorjé Shugden est notre protecteur, il sait exactement ce qui opportun pour nous dans une situation donnée. Nul doute que ce que nous recevrons correspondra à ce que nous avons le plus besoin en ce moment.
Rédigé d’après mes notes personnelles et une transcription du cours sur la confiance, donné par mon enseignant Kadam Ryan au Centre Atisha en 2004

Les bienfaits de la purification de notre esprit

Purification-01Ces bienfaits se concrétisent lorsque nous générons une profonde envie de purifier notre karma négatif. Pour réaliser cela, nous devons avant toute chose bien comprendre ce qu’est le karma, pour ensuite s’intéresser au lien qui existe entre le karma et la purification de l’esprit. En lisant les enseignements tels que ceux que nous trouvons dans le livre « La Voie Joyeuse »(*) nous comprenons que ce lien est évident. Ainsi, sans croire et comprendre les mécanismes du karma, nous n’aurons aucun désir de le purifier. À l’inverse, si nous comprenons le karma et si surtout nous croyons à son implication dans notre vie nous aurons un grand désir fort et constant de le purifier. Dans ces conditions, nous allons naturellement nous engager dans des pratiques de purification. Notre succès dépendra de la force et de la constance avec lesquelles nous maintenons notre désir et notre envie de le faire. Car si nous agissons à contrecœur ou sans grande conviction des bienfaits de le faire, nos actions de purifications seront moins puissantes. Sans cette motivation il nous sera facile d’abandonner notre objectif de purification.

La compréhension de la loi du karma nous amène directement à appliquer des pratiques de purification. En mettant en place une méthode efficace pour éliminer de notre esprit toutes les potentialités négatives responsables de nos souffrances nous avons la possibilité de purifier notre esprit. Du karma négatif actuellement dans notre esprit résultent directement toutes nos expériences en cours. Le karma négatif que nous créons maintenant par nos actions négatives nous conduira à faire encore l’expérience de la souffrance dans le futur. Le karma négatif est semblable à une multitude de bombes à retardement qui vont inéluctablement exploser tôt ou tard. Lorsque nous purifions notre esprit, nous désamorçons ces mêmes bombes. Nous éliminons ainsi de notre esprit les causes racine de tous nos problèmes et de toutes nos souffrances à venir.

Purification-02Comment avoir cette forte envie de purifier notre esprit? En connaissance de cause, cela devrait être quelque chose que nous aurions envie de faire continuellement tous les jours. Purifier notre esprit devrait être aussi évident  qu’entretenir et soigner notre corps. Comment arriver à avoir le souhait de « laver » notre esprit aussi souvent que nous allons laver notre corps? Tout simplement en constatant l’intérêt de le faire et le danger de ne pas le faire. Cela revient à contempler dans les deux cas ce qui nous attend. La présence actuelle de karma négatif qui mûrit est décelable à travers nos expériences en cours. Ainsi par exemple, si nos objectifs tardent à se réaliser cela est dû aux obstructions qui font obstacle à ceux-ci. Si nous répétons inlassablement les mêmes erreurs, si nous avons de la difficulté à obtenir satisfaction de ce que nous entreprenons, si nos relations sont instables, tout ceci est dû à la présence de graines karmiques négatives qui agissent dans notre esprit. Tout ce qui entrave nos objectifs spirituels, nous fait « ramer », est le résultat du mûrissement de notre karma négatif.

Purification-03 Ainsi, plus nous purifions notre esprit et plus cela deviendra facile pour nous dans tous les domaines. Pour cela, nous devons faire place nette dans notre esprit. Car si nous ne le faisons pas notre karma négatif au lieu de diminuer va s’alourdir et nous allons avoir de plus en plus de problèmes tant extérieurs qu’intérieurs, nous plongeant dans la confusion, le découragement, la colère et ainsi de suite. Lorsque nous purifions notre esprit nous nous libérons de tout cela, nous nettoyons tout cela de notre esprit. Dans ce sens nous pouvons alors parler de la légèreté d’un esprit pur. Tout devient plus facile. Ceci se passe dès l’instant où nous comprenons le mécanisme de fonctionnement du karma. Chaque action engendre quatre effets différents qui sont l’effet mûri, l’effet qui est une tendance similaire à la cause, l’effet qui est une expérience similaire à la cause et l’effet environnemental. Pour plus de détails sur ces quatre effets : voir l’article « Pratiquer la purification de son esprit » sur ce blog. Lorsque nous nous engageons dans des actions négatives sous l’emprise de nos perturbations mentales, nous créons de la souffrance pour nous-mêmes et autour de nous et lorsque nous nous engageons dans des actions positives nous créons des expériences heureuses.  Nous ne pouvons pas échapper à ce scénario tant que nous n’avons pas purifié notre esprit. Par sa propre expérience, Bouddha nous a montré comment nous pouvons le faire en appliquant les quatre pouvoirs d’opposition.

(*) »La Voie Joyeuse » de Ghéshé Kelsang Gyatso, aux Ed. Tharpa
Cet article est composé à partir de mes transcriptions d’un enseignement reçu de mon enseignante Kelsang Jigkyob au Centre Atisha de Genève.

Comment développer notre habileté à maîtriser nos fautes

(2ème partie)

Étant donné que nous répondons de manière instinctive à la manifestation d’un objet qui nous perturbe, nous devons au contraire décider intentionnellement de ne pas répondre à son invitation trompeuse. Nous devons choisir une stratégie gagnante pour en finir avec la perturbation mentale. Cette stratégie consiste à couper notre identification avec notre perturbation mentale de l’attachement.

Maitriser-Faute-02Les perturbations mentales que nous voyons se manifester chez les autres ne sont pas un problème pour nous, parce que nous ne nous identifions pas avec elles. Par contre, nos perturbations mentales sont un problème pour nous parce que nous nous identifions à elles. Au même titre nous ne nous sentons concernés que dans une moindre mesure du dommage causé à la voiture de notre voisin, mais il en va différemment s’il s’agit de notre voiture. Nous sommes affectés parce ce que c’est notre propre objet d’attachement et non pas celui de quelqu’un d’autre. Donc, si nous voulons éliminer le problème associé à nos perturbations mentales, nous devons cesser de nous identifier à elles.

Notre habileté à maîtriser nos perturbations mentales ne réside pas dans le fait de bien connaître leurs opposants, mais de notre réel désir d’en être libérés. Il ne suffit pas de savoir comment éliminer une perturbation mentale de notre esprit, nous devons passer à l’action et tout mettre en œuvre pour déjouer les stratégies trompeuses de celle-ci. La vacuité explique essentiellement que rien n’a d’existence propre, que tout est un rêve et qu’ainsi il n’y a rien qui puisse être attaché pour ou par nous. Ce qui signifie que l’existence de tout objet et de tout phénomène dépend totalement des autres objets et phénomènes tels que leurs causes, leurs parties et les types d’esprit qui les perçoivent. Les objets et les phénomènes dépendent de la manière dont ils sont perçus.

Maitriser-Faute-03Chaque perturbation mentale a ses opposants spécifiques. Les appliquer permet de la diminuer et même de la supprimer. De manière générale, il sera préférable d’utiliser un nombre restreint d’opposants de manière intense plutôt que d’utiliser de manière approximative un grand nombre de ceux-ci. Les plus simples à mettre en œuvre étant la méditation sur la respiration, la récitation de mantras, la substitution d’objet, c’est-à-dire de voir avec notre sagesse l’aspect trompeur de la perturbation et de diriger notre énergie contre la perturbation au lieu de la diriger contre nous-mêmes.

Pratiquer la purification de son esprit

Une pratique efficace de purifier son esprit d’un type d’actions non vertueuses consiste à utiliser les quatre pouvoirs d’opposition. Au mieux, cette pratique nous permet de purifier  toute la non-vertu accumulée depuis des temps sans commencement. Ces quatre pouvoirs sont : (1) le pouvoir du regret, (2) le pouvoir de la confiance, (3) le pouvoir de la force d’opposition et (4) le pouvoir de la promesse.

Faire une purification sincère en utilisant ces quatre pouvoirs nous permet de détruire les potentialités les effets de toute action non vertueuse. Elle nous permet également d’atteindre une liberté permanente des souffrances mentales et physiques et d’éviter une renaissance dans les règnes inférieurs.

 Le pouvoir du regret

Son effet est de purifier le potentiel des effets qui sont une expérience similaire à la cause. C’est exprimer notre regret pour les actions nuisibles commises. Dans ce cas, nous développons du regret en nous souvenant des dangers dus à notre négativité. Le regret détruit à la fois les potentialités de nos actions non vertueuses et notre désir de les répéter à l’avenir. C’est un véritable « pouvoir de destruction » de nos perturbations mentales. Plus notre regret est fort, plus nous nous abstiendrons.

Cette attitude de regret plutôt que d’être basée sur la culpabilité, nous invite à une compréhension claire que toute mauvaise cause entraîne de mauvais résultats.

 Le pouvoir de la confiance

Son effet est de purifier le potentiel de l’effet environnemental. Nos peurs et nos doutes engendrent notre manque de confiance. Poussés par les perturbations mentales, nous avons sûrement créé un lourd karma négatif. Motivés par l’attachement, la colère et l’ignorance nous avons commis toute sorte d’actions négatives dont certaines très graves. Les graines de la confiance, lorsqu’elles sont plantées sur notre esprit par un pouvoir qui se situe au-delà de la peur et du doute, nous préparent à recevoir cet ensemencement.

 Le pouvoir de la force d’opposition

Son effet est de purifier le potentiel de l’effet mûri ou conséquence directe de nos actions négatives. Motivés par un profond sentiment de regret, ce pouvoir purifiera véritablement les effets de nos actions négatives. Pour cela, toute action positive est vertueuse pourra être utilisé en tant que force d’opposition. En l’accomplissant avec un regret sincère et une ferme intention de purifier cette non-vertu, même la plus petite action peut devenir une force d’opposition très puissante à tous les effets négatifs de nos actions non-vertueuses. Pratiquer une discipline morale avec sincérité et une motivation correcte nous amènera progressivement à cette purification.

 Le pouvoir de la promesse

Son effet est de purifier le potentiel de l’effet qui est une tendance similaire à la cause. Une action non vertueuse est par définition n’importe quelle action du corps, de la parole et de l’esprit qui est la cause principale de la souffrance. Puisque nous souhaitons éviter la souffrance, nous devons arrêter d’en créer les causes. En conséquence, nous maintenons l’intention de nous abstenir de toutes les actions non-vertueuses du corps, de la parole et de l’esprit. Quand nous faisons une promesse, il est important de savoir combien de temps nous serons capables de la tenir. Nous pouvons éviter certaines actions pour le restant de notre vie et d’autre pour peu de temps seulement. Ainsi, nous pouvons promettre de les éviter pendant un certain temps, puis de prolonger progressivement cette période selon notre capacité.