Avant-propos
Quand bien même aucun nouvel article vous a été proposé depuis l’année passée car j’ai pris dans la rédaction de ce blog une période sabbatique en me concentrant sur d’autres aspects importants de ma vie spirituelle, je vais à nouveau périodiquement partager avec mes nombreux lecteurs le fruit de réflexions récoltées pendant tout ce temps.
Lorsque nous traversons une période de souffrance physique, notre corps est malmené et devient le centre de nos préoccupations. Dans de telles conditions nous n’avons que peu d’énergie pour faire autre chose que de nous focaliser sur ce tourment, de serrer les dents, de gémir et de nous plaindre à qui veut bien nous écouter. Notre acceptation et notre patience sont mises à rude épreuve. Nous sentant victime, nous partons en quête d’un coupable à l’extérieur de notre esprit. Et en vain nous recherchons un indice probable de sa présence. Sans réponse satisfaisante, nous conclurons que « vraiment cette souffrance n’a pas de sens ».
Que se passe-t-il dans ces moments-là ? Habituellement toute notre énergie est focalisée sur ce qui nous fait souffrir et nous fonctionnons un peu comme en mode de survie, en « pilotage automatique ». Il nous est difficile de nous projeter dans des activités que nous faisons normalement avec plaisir. La souffrance occupe une grande partie de notre esprit. En réfutant toute explication ordinaire à ce qui nous affecte, c’est dans les enseignements de Bouddha que nous trouvons les vraies raisons à notre souffrance. Et si je donnais un sens à ma souffrance ?
La manifestation même de la souffrance fait référence à sa cause, l’origine de nos propres actions négatives. Il n’y a pas d’effet sans cause, nous explique la loi du karma. Autrement dit simplement, c’est la loi de causalité qui stipule : « Pas de cause sans effet et réciproquement pas d’effet sans cause. Dès l’instant où nous comprenons que notre actuelle souffrance est le fruit de notre propre karma négatif, nous pouvons donner un sens à celle-ci. Nous allons donc nous abstenir de commettre des actions non vertueuses aux effets préjudiciables qui nous apporteront encore plus de souffrances.
Bien que nous ne sachions pas de manière formelle quelles actions négatives passées engendrent notre mal-être d’aujourd’hui, et quelles sont celles qui nous feront souffrir à l’avenir, nous serons bien inspirés de faire quelque chose pour remédier à cette situation par une purification. Plus notre situation est pénible et difficile à supporter, plus nous devrions ressentir le besoin de pratiquer l’une des méthodes de purification enseignées par Bouddha. La puissance de celles-ci dépendra essentiellement de la sincérité de notre regret, de la confiance en le karma, en appliquant l’antidote approprié et en promettant de ne plus commettre d’actions négatives.
Lors de l’enseignement du livre « La Compassion universelle« , mon enseignante Guèn Kelsang Jikgyob commentait un passage du chapitre « La préparation qui purifie les négativités » et disait, je cite : « Nous avons besoin de nous identifier à notre potentiel de bouddha, à notre extraordinaire potentiel. Et voir que nos précédents « JE » ont été dans la confusion, notre « JE » actuel est dans la confusion, mais notre « JE » n’est pas cette confusion, n’est pas ces perturbations mentales, n’est pas ces négativités. Nous devons vraiment s’identifier et se relier à notre potentiel pur ».
En donnant un sens à notre souffrance et à l’aide de la purification de notre karma négatif nous résoudrons nos problèmes et nous obtiendrons les réalisations spirituelles les plus significatives dans notre vie et dans toutes nos vies futures. Oui, notre souffrance a un sens, c’est bien vrai.
Compilation de notes personnelles et textes du dharma relatif à une période de souffrance passée durant l’automne de l’année dernière
Crédits Illustrations http://fr.123rf.com
Très heureuse de retrouver toutes ces informations qui me font du bien…..merci
💖 Bonjour! Vos écrits me manquaient… tellement heureuse de votre retour! Bonne et Douce journée 😊