Nos mauvaises habitudes peuvent prendre tellement de formes différentes que parfois elles sont inconscientes mais toujours sabotent notre vie. Franchement, les mauvaises habitudes n’épargnent personne, nous en avons tous et nous devrions tous éprouver la nécessité de nous en débarrasser. Pourtant ce n’est pas facile. Ce qui va suivre est issu d’une réflexion compilée à partir d’un enseignement reçu et qui permettra de débusquer celles que vous possédez.
Les activités qui nourrissent nos perturbations mentales. Tout ce qui entretient et renforce nos perturbations mentales crée automatiquement un karma négatif. Prenons l’exemple de regarder une vidéo. Nous pouvons a priori penser que regarder un film n’est pas sans effets sur notre esprit, si ce n’est de générer des émotions bonnes ou mauvaises. Pourtant le film que nous regardons mobilise notre esprit au même titre que ce qui se produit à l’état de veille. Ainsi, nous pouvons être « pris » dans le déroulement du film. Nous devons comprendre que durant la projection de ce film, notre esprit s’engage dans toutes sortes d’actions suggérées par les images que nous voyons. La qualité des réalisations cinématographiques permettent de nous donner l’illusion parfaite « d’une réalité ». Bien sûr qu’une partie de notre esprit se rend compte qu’il s’agit d’un film, mais une autre partie aura tendance à l’oublier et s’identifie au héros de l’histoire. Tout se passe comme si nous changions de base d’imputation : au lieu d’être le spectateur nous devenons l’acteur. Ainsi, selon les actions faites par notre héros, karmiquement ce sera pareil comme si c’était nous qui faisons ces mêmes actions. Nous comprenons que s’il s’agit d’un scénario cruel et rempli de violence, comme le héros nous créons un karma négatif semblable. De façon générale, du moment que notre imagination se nourrit de situations néfastes pour notre vertu, nous créons des potentialités karmiques négatives sur notre esprit.
Prendre le dharma comme critère pour juger les autres. Sous l’influence de nos perturbations mentales, il nous arrive de critiquer mentalement ou verbalement les autres. Nous prenons la prérogative d’observer les fautes chez les autres en les jugeant. Le fait d’observer les fautes des autres n’est pas mauvais en soi si c’est pour développer de la compassion, malheureusement c’est le plus souvent aussi pour porter un jugement. C’est oublier qu’en fait notre esprit crée le monde auquel il prête attention. Si nous prêtons attention aux fautes des autres, cela correspond à un écho karmique qui révèle les potentialités de ces mêmes fautes sur notre esprit. Le karma créé par notre action aura dans le futur des effets similaires sous forme de tendances ou d’expériences similaires à la cause. À notre tour, nous ferons les mêmes actions et les mêmes expériences. Le dharma nous explique quel est le comportement parfait à avoir. Loin de réaliser cela nous- mêmes, nous faisons l’erreur de croire que nous pouvons porter un jugement sur les actions des autres. Prenant le dharma comme une référence de jugement envers les autres, nous observons à quel point ils n’agissent pas conformément à celui-ci et nous portons verbalement ou mentalement un jugement sur leurs actions.
Faire des activités ordinaires et futiles. Une autre mauvaise habitude consiste à faire des choses qui n’ont que peu d’incidence sur notre développement spirituel. En d’autres termes, c’est de se laisser absorber dans des activités ordinaires et sans importance qui dissipent notre esprit au lieu de le nourrir. Si nous prenons goût à de telles activités, nous serons tentés de mettre la priorité sur celles-ci au lieu de mettre en pratique les enseignements de Bouddha. Cette attitude nous éloigne du but principal de notre vie, le renoncement au samsara et la discipline morale. Au moment de notre mort, nous regretterons d’avoir ainsi gaspillé notre temps. Pour ce qui concerne notre vie spirituelle, nous pensons à tort que nous avons tout le temps devant nous, d’ici au moment de notre mort. Cette assertion est trompeuse et aura une influence néfaste dans notre pratique spirituelle. Si nous ne maîtrisons pas le contrôle de notre esprit au moment de notre mort, nous ne serons pas prêts. C’est pourquoi nous devons débusquer chaque potentialité négative de cette nature et l’éliminer. Lorsque nous avons des choses importantes à faire et que nous ne les faisons pas, cela crée dans notre esprit un inconfort, un stress. Dans ce sens, nous ne pouvons pas véritablement apprécier cette activité futile et ordinaire car subsiste dans notre esprit une certaine culpabilité de ne pas avoir fait ce que nous devions faire.
Suivre les pensées provenant de notre esprit ordinaire. Nous avons naturellement l’habitude d’écouter et de croire les pensées de notre esprit ordinaire. Nous pensons que juste parce qu’une idée traverse notre esprit, nous devons automatiquement la suivre. L’esprit ordinaire provient d’une source peu fiable qui est subordonnée à notre préoccupation de soi et à notre ignorance de saisie d’un soi. Nous avons pris dans cette vie une renaissance dans des agrégats contaminés qui par nature ne sont pas crédibles. En basant nos activités sur de telles pensées nous ne pouvons logiquement pas développer notre pratique. Toutes les suggestions et les affirmations provenant de cette source contaminée vont forcément rendre notre vie très ordinaire et dénuée d’orientation spirituelle. Du moment que nous agissons à partir d’un espace contaminé, toutes les activités conceptuelle issues de cet esprit ordinaire ne sont pas correctes. Elles nous promettre le bonheur durable et au lieu de cela nous conduisent à la souffrance. Avec la non-activité de notre esprit ordinaire et le sentiment de créer l’espace pour la présence du guide spirituel, nous lui permettons d’agir sur notre esprit.
Merci Max, c’est très utile!