Être satisfait de faire de son mieux

Dans nos activités quotidiennes, qu’elles soient ordinaires ou spirituelles, nous rencontrons une multitude d’obstacles et problèmes. Ne réalisant pas que ceux-ci sont les effets de nos actions passées, nous avons parfois une attitude de désaveu et un sentiment Cause-Effet-01d’impuissance et de découragement. Il nous arrive alors de penser : « Oh non! Cette fois-ci c’en est trop, je n’y arriverai pas », ou bien encore : « Depuis le temps que je m’applique je n’obtiens aucun résultat ». Cet état d’esprit a un effet destructeur dont les conséquences vont être expliquées ci-après. Mais au préalable il est bon de rappeler les effets de nos actions sur notre karma. Une action engendre quatre effets, qui sont :

  1. L’effet mûri
  2. L’effet qui est une tendance similaire à la cause
  3. L’effet qui est une expérience similaire à la cause
  4. L’effet environnemental.

Dans ce contexte l’effet qui est une tendance similaire à la cause est le plus important.

Confronté à un obstacle ou un problème, notre réaction est elle-même une action qui laisse l’empreinte d’un effet potentiel à venir. Autrement dit le fait même de capituler devant la difficulté à surmonter est une action dont l’effet sera similaire à la cause. Ce qui signifie qu’en cas d’échec à surmonter celle-ci, nous « programmons notre esprit » pour vivre la même situation désagréable. Avec familiarité, nous entretiendrons ce mode de fonctionner de plus en plus souvent dans le futur. Du point de vue de l’esprit, en prenant cette option face à un obstacle ou un problème, nous en concluons que notre situation est désespérée. Heureusement pour nous, il existe une autre option bien plus bénéfique : « Nous devons être satisfaits de faire de notre mieux ». Nous devons accepter cette réalité. Un peu de progrès c’est toujours mieux qu’aucun progrès.

Cause-Effet-02Pouvons-nous être assurés que faire de notre mieux sera suffisant? Certainement, car dans la perspective du gestionnaire de notre karma, Bouddha Dorjé Shugden, celui-ci activera seules les potentialités karmiques les mieux appropriées à notre situation actuelle afin de nous conduire le plus rapidement possible vers l’illumination. Réflexion faite, nous ne pouvons pas faire mieux que faire de notre mieux. Notre inconfort en présence d’une difficulté vient d’avoir des attentes situées momentanément hors de notre capacité. Notre impuissance à la surmonter alors nous décourage et nous déprime. Le problème ne vient pas de ce que nous pouvons faire ou ne pas faire, mais de nos attentes. Nous devons accepter de faire du mieux que nous pouvons sans jugement de là où nous sommes maintenant.

Ce qui sabote la satisfaction de nos attentes et nous empêche de faire de notre mieux est notre attachement au résultat. Nous voudrions tellement que les choses se passent comme nous l’avons projeté et si ce n’est pas le cas cela devient un drame. Il y a toujours un résultat de nos actions mais celui-ci ne se manifeste pas forcément de la manière que nous pensons. En imposant continuellement des exigences irréalistes à nos attentes, qui se traduisent par des expressions telles que « Je dois … », « Il faut absolument que … », impliquent un succès ou un échec. Ce faisant nous nous exposons au découragement et à la déception. Nous nous obstinons à définir trop précisément le résultat à obtenir avec trop d’exigences, pensant que nous serons capables de Cause-Effet-03l’atteindre. Le plus souvent, la raison de notre insuccès vient du fait que nous n’avons pas réuni toutes les causes et les conditions nécessaires pour que le résultat escompté se produise. Que ce soit dans notre vie ordinaire ou dans notre vie spirituelle, notre attachement au résultat extérieur ou intérieur sera détruit lorsque nous sommes à même de pouvoir dire : « Lorsque les choses vont bien, c’est très bien ainsi » et lorsque les choses sont un problème, alors c’est tant mieux car là j’ai quelque chose de nouveau à apprendre! »