… mais donne les réponses. Cette citation lue sur un écran dans le bus que je prends régulièrement m’a connecté à une expérience récente dans ma pratique. Alors j’ai cherché à mieux cerner le sujet et je vous livre mes réflexions.
Tout d’abord par la définition du silence : « Absence de bruits et de sons indésirables », je comprends que le bruit s’associe au trouble et à la confusion tandis qu’à l’inverse le silence invite au calme et à la tranquillité. Nous avons tous fait l’expérience de la difficulté de prendre une bonne décision dans un environnement bruyant. À ce moment précis, toutes sortes de questions nous viennent à l’esprit perturbé par un problème. Ces questions sans réponse émergent dans notre esprit comme du pop-corn que l’on fait chauffer. Elles nous assaillent littéralement et nous sommes incapable d’y répondre. C’est le bruit extérieur à notre esprit qui nous empêche d’entendre ce bruit intérieur qui est le silence et qui a quelque chose à nous dire. Confucius dit que le silence est un ami qui ne trahit jamais.
Cet ami silencieux n’est autre que notre guide spirituel qui nous habite en notre cœur. C’est un ami qui sait tout de nous et qui a un amour inconditionnel pour nous. Il est la sagesse, l’omniscience et la clarté de notre esprit racine. Mais pour être à même de recevoir ses réponses, nous devons apaiser l’agitation de notre esprit. Une manière très simple de dissiper celle-ci est de pratiquer la méditation. Tout d’abord la méditation sur la respiration et ensuite la contemplation paisible et sans jugement de ce qui nous préoccupe en ce moment. Les réponses que nous recevrons auront le plus souvent une forme subtile et non-ordinaire et émergeront en temps utile directement de notre esprit. Parfois, nous voudrions une réponse immédiate avec le risque de développer une attente et un attachement aux résultats et cause d’insatisfaction et de souffrance. En pratiquant la patience, nous aurons tôt ou tard la réponse que nous espérons.
Ainsi, le week-end dernier j’ai eu la chance de suivre un enseignement sur « L’Art du contentement » que j’ai prolongé d’un jour de méditation solitaire avec une pratique de Tara Verte. Entre les six séances de pratique formelle, la sadhana « La libération hors de la douleur », je suis seul dans le temple me laissant habiter par le silence de l’endroit. Ce qui se passe alors est tout simplement magique. Au fur et à mesure que je m’habitue à ce silence, mon esprit s’ouvre à une dimension intérieure, à la présence de mon guide spirituel racine, qui connaît la source même des mes questions en suspens. À partir de ce moment, les réponses attendues s’activent en moi avant d’apparaître les jour suivants clairement à mon esprit conscient. Heureux de cette expérience, je vais certainement la renouveler sans modération et puisse-t-elle inspirer chacun de nous qui sommes ballottés dans l’océan du samsara.
J’ai envie de terminer ce récit par une stance tirée du texte « Les conseils qui viennent du cœur d’Atisha » qui dit ceci : si les choses que vous désirez ne viennent pas, cela est dû à un karma créé il y a longtemps, ayez donc toujours un esprit heureux et détendu.
Merci, j’avais besoin d’entendre ce sujet aujourd’hui