Nourrir notre nature de félicité

Nous mettons tant d’énergie à trouver cette sensation de félicité en nous sans la trouver, alors qu’elle est déjà là. Nous mettons tant d’énergie à développer quelque chose qui est déjà là en nous, alors il suffit d’enlever tout ce qui empêche de le découvrir. Cela est pareil Felicite-01lorsque nous cherchons désespérément nos lunettes alors que celles-ci sont sur notre nez. Nous pensons devoir chercher nos lunettes parce que nous ne voyons pas très clair, alors que celles-ci sont sur notre nez mais couvertes de saleté. Le monde que nous percevons est conforme à ce à quoi nous prêtons attention. Bien souvent nous sommes obnubilés par les effets pervers de nos perturbations mentales et oublions notre vraie nature. Au lieu de nous identifier à nos perturbations mentales nous serions bien inspirés de reconnaître notre potentiel de pure félicité et de nous connecter à lui.

Felicite-02Notre état d’esprit est semblable à ce que nous pensons. Si nos pensées sont tristes et pessimistes notre esprit l’est également. Tandis que si nos pensées sont joyeuses et empreintes de félicité nous nous sentons légers et pleins de joie. Le fait par exemple de se réveiller de mauvaise humeur est capable de nous empoisonner toute la journée si nous ne voyons pas une meilleure alternative. Nos perturbations mentales nous attirent comme un aimant et plus elles sont présentes plus elles nous conditionnent. Si nous arrivons à mettre une distance de sécurité entre elles et nous, nous pouvons momentanément nous libérer de leur influence. En ne donnant pas notre assentiment à ce qui nous met de mauvaise humeur, naturellement nous faisons la place à ce sentiment de félicité.

Il arrive parfois qu’un souvenir négatif se manifeste de manière récurrente dans notre esprit. Celui-ci conditionne fortement notre manière de penser. À chaque fois il active une potentialité similaire, une graine négative qui, s’ajoutant aux autres graines, finit par prendre en otage notre esprit. Ces souvenirs projetés dans l’avenir sont telles des prophéties qui finissent par se réaliser. Voici un exemple pour illustrer cela. Une personne de mon entourage se plaint continuellement d’être seule parce que toutes ses tentatives de trouver l’âme sœur échouent. Elle pense : « Je n’arrive à rien dans mes relations, je suis nulle et me sent abandonnée de tous ceux que je rencontre ». Elle répète cette phrase comme un mantra. Ce faisant elle entretient cette potentialité « d’être abandonnable ». Alors je lui ai posé la question : « Y a-t-il dans ta vie une fois où tu t’es sentie acceptée et accueillie et que tu étais heureuse ? ».

Il suffit souvent de changer notre façon de voir et les choses et les événements que nous regardons changeront. Je me souviens encore quand à un certain moment de mon burnout au printemps 2012, alors que je m’enfonçais dans la dépression, avoir ainsi changé ma façon de percevoir. Il m’a suffi de me connecter le plus souvent possible à ma nature profonde, ce sentiment de félicité, pour que progressivement je retrouve ma sérénité. Lorsque nous sommes accablés ou confus, il nous vient instinctivement le besoin de soupirer profondément. Felicite-03S’il procure un soulagement physique immédiat, ce soupir libérateur est le seuil de la porte qui donne accès à ce sentiment de félicité. Il nous suffit juste prendre conscience de cela pour sortir de la confusion. Celui-ci peut prendre mille aspects différents à chaque moment de notre vie, comme par exemple une saveur particulièrement agréable, l’enchantement d’un beau coucher de soleil, le souvenir d’une musique ou toute autre chose. Ce sentiment de félicité est notre nature divine, notre nature de bouddha. Alors si petit soit ce sentiment, en enlevant tous ce qui nous empêche de le manifester, nous pouvons progressivement nourrir notre nature de félicité.

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