Comment développer notre habileté à maîtriser nos fautes

(2ème partie)

Étant donné que nous répondons de manière instinctive à la manifestation d’un objet qui nous perturbe, nous devons au contraire décider intentionnellement de ne pas répondre à son invitation trompeuse. Nous devons choisir une stratégie gagnante pour en finir avec la perturbation mentale. Cette stratégie consiste à couper notre identification avec notre perturbation mentale de l’attachement.

Maitriser-Faute-02Les perturbations mentales que nous voyons se manifester chez les autres ne sont pas un problème pour nous, parce que nous ne nous identifions pas avec elles. Par contre, nos perturbations mentales sont un problème pour nous parce que nous nous identifions à elles. Au même titre nous ne nous sentons concernés que dans une moindre mesure du dommage causé à la voiture de notre voisin, mais il en va différemment s’il s’agit de notre voiture. Nous sommes affectés parce ce que c’est notre propre objet d’attachement et non pas celui de quelqu’un d’autre. Donc, si nous voulons éliminer le problème associé à nos perturbations mentales, nous devons cesser de nous identifier à elles.

Notre habileté à maîtriser nos perturbations mentales ne réside pas dans le fait de bien connaître leurs opposants, mais de notre réel désir d’en être libérés. Il ne suffit pas de savoir comment éliminer une perturbation mentale de notre esprit, nous devons passer à l’action et tout mettre en œuvre pour déjouer les stratégies trompeuses de celle-ci. La vacuité explique essentiellement que rien n’a d’existence propre, que tout est un rêve et qu’ainsi il n’y a rien qui puisse être attaché pour ou par nous. Ce qui signifie que l’existence de tout objet et de tout phénomène dépend totalement des autres objets et phénomènes tels que leurs causes, leurs parties et les types d’esprit qui les perçoivent. Les objets et les phénomènes dépendent de la manière dont ils sont perçus.

Maitriser-Faute-03Chaque perturbation mentale a ses opposants spécifiques. Les appliquer permet de la diminuer et même de la supprimer. De manière générale, il sera préférable d’utiliser un nombre restreint d’opposants de manière intense plutôt que d’utiliser de manière approximative un grand nombre de ceux-ci. Les plus simples à mettre en œuvre étant la méditation sur la respiration, la récitation de mantras, la substitution d’objet, c’est-à-dire de voir avec notre sagesse l’aspect trompeur de la perturbation et de diriger notre énergie contre la perturbation au lieu de la diriger contre nous-mêmes.