Dans « Le Soutra roi de la concentration », Bouddha dit ceci : « Nous ne pouvons étancher notre soif, ni en écoutant le bruit de l’eau qui coule, ni en la regardant couler. De même, nous ne pouvons pas surmonter notre souffrance simplement en écoutant des enseignements sur la vacuité et en les comprenant de façon intellectuelle, si nous ne méditons pas sur eux ». [Extrait tiré du livre « Comprendre l’esprit » du Vénérable Ghéshé Kelsang Gyatso, aux Ed. Tharpa]
Ce que nous devons retenir de cette citation est que, même si nous comprenons les enseignements du dharma, nous devons de plus familiariser notre esprit avec cette compréhension. Nous pouvons approfondir celle-ci par la méditation répétée sur un objet précis. Ainsi progressivement nous serons capable mettre notre intention en action nous permettant de pacifier nos souffrances et nos problèmes.
Ce qui arrive souvent est que notre intention est figée dans notre esprit, parce que nous trouvons toutes sortes d’arguments pour ne pas passer à l’action. C’est une forme de procrastination qui nous incite à remettre à plus tard notre action. Tant que nous ne réalisons pas les bienfaits de convertir une telle intension en une action, nous ne pouvons avancer dans notre développement spirituel. Seule la contemplation de ces bienfaits nous amènent progressivement à agir afin de résoudre tous nos problèmes quotidiens.
Parfois notre intention est lourde de conséquences et notre préoccupation du soi va développer des stratégies pour nous dissuader de passer à l’action. Dans ces cas là, nous devons être habiles pour « négocier » une solution et peut-être de le faire par étapes ou avec une exigence réduite. Par exemple, de s’abstenir de faire une certaine action non vertueuse non pas d’une façon définitive, mais pour une courte durée en nous focalisant sur les bienfaits de l’abandonner, puis progressivement pour une durée de plus en plus longue.
Nos croyances sont également un obstacle à la mise en action de nos intentions. Mais elles aussi sont impermanentes et méritent périodiquement d’être réactualisées. Nous avons été capables de lâcher bon nombre de croyances de notre adolescence pour notre plus grand bien. Alors pourquoi ne serions-nous pas capable de lâcher également celles qui nous font la vie dure actuellement. Mais voilà, nous sommes certains que cela est impossible. Et de nous rappeler la fameuse citation de Mark Twain : « C’est parce qu’ils ne savaient pas que c’était impossible, … ils l’on fait! »