La mort … mais pas seulement

Durant ma dernière retraite, sur  » La Concentration sur le thème de la mort », me sont venues de nombreuses réflexions dont certaines des plus pertinentes, parce que faciles à comprendre, se trouvent ci-après :

Impermanence-0La mort mais pas seulement la notre, celle de notre corps mais la mort de toute expérience. À ce propos, Bouddha nous a enseigné l’impermanence. Tout phénomène qui apparaît à notre esprit a un commencement, une durée et une fin. Il en est ainsi pour nos biens matériels, nos relations, nos expériences, nos émotions et ainsi de suite. Ce processus est par nature irréversible et s’applique à tout sans exception. Ce qui veut dire que par exemple nous ne pouvons pas refaire la même expérience, ni revivre la même situation.

Nous pouvons tout au plus faire une expérience similaire ou vivre une nouvelle situation semblable à la précédente. Par exemple, en retournant en vacances exactement au même endroit en pensant revivre les mêmes sensations, le plus souvent nous serons déçus. Ceci parce qu’entre-temps nous avons changé d’état d’esprit et que les choses extérieures paraissent avoir également changé.

Persuadés qu’ils sont une source de bonheur, nous consacrons beaucoup d’énergie à posséder les biens les plus précieux, à nous entourer de personnes qui nous sont chères. Notre attachement à ces biens et à ces personnes, tôt ou tard nous causera une souffrance. Les conceptions et les apparences ordinaires entretenues sur notre esprit par le murissement de notre karma génèrent le début, la durée et la fin de chacune de nos expériences. En comprenant que tout est la création de notre esprit et que rien n’existe de manière intrinsèque, Nous serons moins tributaires de celles-ci.

Impermanence-01De la même manière nous sommes fortement attachés à notre corps. l’idée de nous en séparer est pour la plupart d’entre nous tout simplement impensable. C’est la raison pour laquelle, par ignorance, nous craignons tant la mort.
Impermanence-02Pourtant, même dans cette vie, nous avons vécu « d’innombrables morts » sans nous en rendre compte parce que leur issue était d’une certaine manière prévisible et donc connue. Les temps de notre enfance, de notre adolescence et de notre jeunesse sont bel et bien irrémédiablement morts. Ce ne sont plus que des souvenirs. Par contre, notre mort nous confrontent à une situation unique et imprévisible qui. génère notre peur et notre anxiété.

Si nous ne nous sentons pas encore capables de relativiser notre mort, nous pouvons nous familiariser à celle-ci en comprenant le moyen d’y parvenir dans les situations de notre vie de tous les jours.

  • Impermanence-3Nous sommes résignés et souvent en colère lorsque nous perdons quelque chose. Notre souffrance est en rapport avec le degré de notre attachement à cette chose.
  • Nous profitons de la compagnie d’un être cher et nous sommes malheureux de le voir partir.
  • Nous tombons malade et ce fait devons renoncer à participer à un événement de grande importance.

D’une manière générale, la fin de quelque chose qui nous tient à cœur nous fait souffrir quand bien même nous ne pouvons changer le cours des choses. c’est juste souffrir davantage. Tandis qu’en acceptant la fin inopinée d’une expérience nous souffrons moins et développons une grande sagesse. La sagesse d’accepter l’impermanence des objets et des phénomènes.

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