Lors de ma retraite de la semaine dernière, dans le livre « Vivre de manière sensée et mourir dans la joie » (Ed. Tharpa), je me suis arrêté sur le paragraphe : « L’attachement » et j’ai lu :
« L’attachement est un facteur mental qui observe un objet contaminé, le ressent comme attirant, exagère cet attrait et désire le posséder. [….] Sa fonction est double: il désire obtenir l’objet et ne jamais en être séparé ».
Cela n’est pas pour autant quelque chose d’exceptionnel, mais fonctionne de manière subtile, perceptible et invisible.
Pour mieux comprendre sa nature, je vais utiliser un exemple. Prenez un aimant de bureau, de ceux qui servent à tenir un papier sur un tableau métallique. En saisissant l’aimant d’une main et une agrafe de bureau de l’autre, rapprochez les en observant ce qui se passe.
- Plus on les rapproche, plus vous sentez une force d’attraction.
- Une fois ensemble, il est difficile de les séparer.
- Si l’on tente de les maintenir à une distance rapprochée, cela devient difficile.
- Pourtant l’agrafe de bureau n’a aucun pouvoir d’attraction! Car, si vous rapprochez une agrafe de bureau d’une autre, il ne se passe rien du tout.
Tout comme il est difficile de séparer l’aimant de l’agrafe, il est difficile de séparer l’esprit de l’objet auquel il est attaché. Pourtant l’objet de son propre côté n’a pas de pouvoir d’attraction. Notre attachement, une fois reconnu, nous pouvons réduire sa prise sur notre esprit. Méditez sur vos propres attachements et contemplez ceux que vous pouvez sans grande peine éliminer. Votre vie vous semblera plus facile.