Réflexions sur la loi du karma

Ma période de rétablissement de mon burn-out est propice à la méditation silencieuse et à la contemplation de la leçon du karma que je viens de traverser. Dans une de ces contemplations je me suis souvenu d’une expérience de lycée. Une expérience de physique qui illustre très bien le fonctionnement de la loi de causalité du karma : Le principe de la conservation de l’énergie ou la transformation de l’énergie. Nombreux sont ceux qui s’en souviendront.

Petits rappels de physique

Soit deux billes métalliques A et B suspendues chacune par un fil comme le montre la figure (a) dans leur position d’équilibre au repos. Si l’on écarte la bille A de sa position initiale, comme illustré sur la figure (b) et que nous la laissons revenir contre la bille B, celle-ci subissant le choc de la bille A va à son tour être éjectée de sa position d’équilibre de repos pour s’en éloigner avant de revenir.
Constatation : la bille A cause à la bille B un choc (effet) qui la déplace.

Prenons une situation un peu plus complexe. Disposons entre les billes A et B plusieurs billes identiques (?), également suspendues par un fil comme le montre la figure (c). à nouveau, comme illustré par la figure (d) de la même manière si l’on écarte la bille A de sa position initiale puis la laissons revenir contre la bille suivante, le choc va se transmettre de proche en proche, comme dans une collision en chaîne jusqu’à la bille B produisant son déplacement. Dans cette expérience les billes nommées (?) sont restées parfaitement immobiles.
Constatation : la bille A cause à la bille B le même choc que précédemment indépendamment du nombre de billes (?) disposées entre elles.

La loi du karma fonctionne de la même manière par analogie.

  1. Il ne peut pas se produire d’effet sans cause, pas plus qu’il ne peut y avoir de cause sans effet.
  2. L’effet et la cause sont de la même nature, (dans les expériences : le déplacement de la position d’équilibre.
  3. La cause peut avoir un effet aussi bien immédiat que différé, (plusieurs billes par analogie plusieurs vies. Observez la différence entre la première et la deuxième expérience.
  4. La cause peut être manifeste (immédiate) mais également non manifeste donc subtile si elle remonte à plusieurs vies antérieures, (plusieurs billes non connues).
  5. Ne pas attribuer subjectivement un effet ou une expérience à une cause manifeste, par exemple hier, la semaine dernière ou encore dans cette vie. Cela peut être le cas mais pas forcément. Une cause peut très bien remonter à plusieurs vies donc nous n’avons aucun souvenir, mais l’effet mûrit.
  6. Dans la deuxième expérience, les billes nommées (?) peuvent être nos propres vies antérieures comme des empreintes ou des causes collectives accumulées dans le passé, notion de karma collectif. (voir mon article « À cause de l’ignorance … ».

Mon expérience

Par ignorance j’ai à un moment donné mon assentiment à mon auto-préoccupation qui développa un fort attachement à mon rôle d’enseignant. Constatant la fin mon activité après sept années modestes de par le nombre de participants j’ai fait un faux raisonnement. J’ai attribué mon manque de réussite aux seules causes possibles durant cette période. Comme par exemple mon manque charisme, le niveau et le choix des thèmes, d’avoir choisi le mauvais jour de la semaine, l’endroit inadéquat et ainsi de suite. Tout cela créa un état dépressif qui nourrissait mon auto-préoccupation comme dans un cercle vicieux. En vérité tel n’était pas le cas. Pourquoi ? Parce que cette longue expérience était l’effet de mon karma provenant des vies antérieures, causes anciennes, et également d’une part de karma collectif des gens de ma région. Cette contemplation je peux aujourd’hui l’accepter sans jugement. Au contraire, ma longue activité a créé les causes pour que dans le futur il y aura certainement un centre du dharma dans la région. En faisant jour après jour des dédicaces accumulant ainsi du mérite vertueux celui-ci deviendra une réalité.