Burnout et dharma

Après un cauchemar de plusieurs nuits et des jours insensés, je rassemble  les quelques éléments susceptibles de d’étayer ma compréhension de tout ce que cet épisode de ma vie m’a à ce point écorché vif.

Dharmarakshita dit dans la La roue des armes aiguisées que si nous éprouvons maintenant des troubles mentaux cela vient du fait que dans le passé nous avons dérangé l’esprit des autres, et que la cause principale de toute maladie physique douloureuse dont nous faisons l’expérience est une action négative similaire que nous avons commise dans le passé [citat. La voie Joyeuse : Le Karma p. 260 de Guéshé Kelsang  Gyatso]. Seul Bouddha peut voir la relation exacte qui existe entre les actions et leurs effets.

Bouddha dit encore [page 265 du même livre] : Une action n’est jamais perdue. Les actions des êtres vivants ne sont jamais perdues, bien que des centaines d’éons puissent passer avant qu’ils ne fassent l’expérience de leurs effets. Les actions ne peuvent pas simplement disparaître et nous ne pouvons pas les donner à quelqu’un d’autre, évitant ainsi nos responsabilités. La seule manière de détruire les potentialités négatives est de pratiquer la purification des quatre pouvoirs d’opposition (déjà mentionnés dans un autre article).

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Alors j’en viens au rêve de la nuit passée. Habité par les tourments de mon esprit malmené par les vagues du samsara, je me suis échoué sur une île à la fois magnifique et sinistre. À la recherche de quelque nourriture, je pénétré à l’intérieur de la végétation luxuriante. À ma grande stupeur, je me suis trouvé face à une bête répugnante et menaçante qui s’approchait de moi. Celle-ci avait plusieurs têtes les unes plus menaçantes que les autres cherchant visiblement à me mordre. Soudain, je me suis souvenu cette histoire de la mythologie grecque « les 12 travaux d’Héraclès ». Pour sa seconde épreuve il devait débarrasser la population d’une bête terrifiante qui répand un venin toxique et possède d’innombrables têtes qui repoussent sitôt tranchées. Heureusement sur l’idée de de son neveux Iolas, Ensemble nous trouvons la solution qui consiste à cautériser par le feu chaque coupure afin que l es têtes ne repoussent pas. À partir de ce moment les deux hommes joignent leurs forces : Héraclès s’arme d’une serpe d’or et tranche de sa force légendaire les innombrables têtes tandis que son neveu cautérise de ses tisons les chairs ensanglantées évitant ainsi qu’elles se régénèrent.

L’interprétation de ce rêve est révélatrice de l’état d’esprit dans lequel je me trouve actuellement.  Mes principales perturbations mentales racine actuellement très virulentes m’assaillent de toutes parts cherchant à me déstabiliser, l’hydre qui les personnifient cherche par tous les moyens à me supprimer par ses poisons. Redoublant de vigueur je m’évertue à couper des têtes et des têtes sans grands succès. Mais grâce à mon estime sans limite en Dorjé Shugden mon protecteur, qui sec manifeste par le feu de Iolas, symbolisant la foi, cautérise les coupures infâmes de façon définitive. Me permettant de terrasser l’ignoble et terrifiante bête qui ne sont que mes perturbations mentales.

Et voici la ma requête :

Je t’adresse ma requête, Bouddha Shakyamouni,
Dont le corps provient d’innombrables vertus,
Dont la parole exauce les espoirs des mortels,
Dont l’esprit voit clairement tout ce qui existe.
Je t’adresse ma requête, mon bon et précieux enseignant,
Prends soin de ceux dont l’esprit est incontrôlé,
Indomptés par tous les bouddhas précédents,
Comme s’ils étaient des disciples fortunés
[La Voie Joyeuse de Ghéshé Kelsang Gyatso, pages 96-97]

Puisse la souffrance et la douleur que je traverse en faisant cette expérience être la cause profonde de la purification du karma de tous ceux qui sont confrontés au marasmes de leur esprit torturé par l’hydre qui les habite