L’impermanence d’une vie

Bouddha a affirmé que tant que les êtres sensibles seront sous l’influence de l’ignorance, ils devront faire l’expérience des quatre caractéristiques du samsara. Dans cette ronde de l’existence cyclique (1) la naissance mène inévitablement à la mort, (2) ce qui est assemblé devra finalement être dispersé, (3) ceux qui ont une position élevée devront finalement descendre dans les états inférieurs et (4) toutes les rencontres aboutiront finalement à la séparation.

Lundi dernier, empruntant un de mes parcours favoris de nordic-walking j’ai eu l’occasion insolite de prendre conscience de ce que bouddha affirme :

Vers la fin de ce parcours, traversant un quartier de maisons familiales, j’avais remarqué à la hauteur de la dernière de celles-ci un arrangement original que je ne manquais pas de contempler à chaque fois, l’air souriant. Il s’agissait d’un banc miniature, sur lequel étaient assis deux personnages en terre cuite ou en céramique, un couple de personnes âgées, des grands parents sûrement. Lui, fumant la pipe et lisant un livre, elle tricotant donnaient l’impression de faire la causette tout en regardant les gens passer. Une image somme toute assez banale, mais qui captait mon attention à chacun de mes passages.

Mais lundi passé quelque chose avait changé. La grand maman était toute seule sur son banc. Son compagnon de vie n’était plus auprès d’elle. J’ai tout de suite réalisé avec tristesse ce qui s’était passé. Ce grand papa avait certainement quitté ce monde laissant derrière lui une veuve esseulée. Je fus ainsi pris d’un grand élan de compassion pour cette grand-maman seule sur son banc et en même temps le désir sincère que son compagnon ait rejoint les terres pures éternelles de Soukavati (*).

De retour à la maison, je décidai d’écrire un gentil mot, à ces illustres inconnus qui habitent dans cette demeure et de laisser  à mon prochain passage une petite lettre de condoléances justement sur ce petit banc à la place du grand papa disparu. J’ignore totalement le lien karmique cause de cette situation, mais toujours est-il que depuis je pense à ce couple lors de ma pratique matinale et fait des dédicaces en leur faveur.

(*) Soukavati est le pays d’Avalokiteshvara, le bouddha de la compassion.

2 commentaires sur “L’impermanence d’une vie”

  1. Bonjour max, je suis très touchée par ce message! Eh bien! lundi je découvrais la vidéo que je vous transmets et la mettais sur Facebook!!!! je pense que nous étions dans la même émotion! Avec mon amical bonjour!

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